C’était une sorte de rituel, une prière commune avant une nuit des plus douces. La télé était allumée & une cascade d’idioties en étaient vomies. Mais leur esprits étaient bloqués ailleurs, leurs iris brûlaient de désir & Gerard ne pourrait bientôt plus se contrôler, à quoi bon de toute façon puisqu’il avait décidé de continuer ce jeu qui ne leur amenait rien de plus qu’épuisement & plaisir temporaire. Mais peu importe ils aimaient ça & le reste ne contait guère. Le petit brun avait enfoui sa tête dans le cou chaud & humide du chanteur quasi ivre de plaisir futur, ses mains parcouraient son torse finement sculpté & son regard vacillait fiévreusement sur chacune des parties de son corps. A en juger la bosse qui s’était logée dans le pantalon du plus âgé l’excitation était à son comble mais Frank avait envie d’énerver son amant histoire d’animer en lui la rage qui le poussait à être violent, car oui le guitariste aimait ça, il aimait être battu & ressentir la douleur physique, mais aussi la faire ressentir. Il ne se prônait pas pour autant Sado-Maso, quant à Gerard, lui, n’avait pas réellement de préférence sexuelle mais aimait par-dessus tout lorsque son partenaire prenait son pied. C’est alors que l’adepte de la violence commença par fuir les baisers de l’autre ce qui avait le don d’effaroucher le concerné mais du moment qu’il avait ce qu’il voulait le reste était de l’ordre du « je m’en foutiste ».

Sans une parole de plus le chanteur s’exécuta & il attrapa violement le visage de son compagnon qui grogna de plaisir au contact des ongles agrippant sa fine peau, puis il l’embrassait aussi fermement qu’il le pouvait. La violence était telle que même Frank se crispait de douleur mais ça ne faisait qu’accentuer son propre plaisir. Il devait être dans les quatre heures du matin & l’obscurité peignait la pièce, malgré ça on pouvait voir les pupilles dilatées à l’extrême d’un leader excité & impatient alors que son amant s’amusait à jouer avec ses nerfs. Gerard prit les devants voyant que cette situation trainait en longueur, il plaqua sa main droite contre le cou de Frank & l’autre sur son entre-jambe tout en l’observant avec une supériorité monstre. Les traits de son visage étaient graves & effrayants mais à cette vue le plus jeune s’excitait encore plus, il bandait comme jamais il ne l’avait fait. Le sang qui s’activait dans ses membres en feu le rendait de plus en plus fou & il gesticulait sans arrêt. Bientôt il s’emparait du membre du chanteur & commençait des vas & viens douloureux, il y prenait autant de plaisir que l’homme en face de lui c’est alors qu’il stoppait tous mouvements & détaillait la position dans laquelle Gerard était, allongé les jambes quelque peu repliées tentant de cacher sa verge gonflée & droite, un doigt dans la bouche légèrement ouverte les yeux clos & une expression de chienne en chaleur sur le visage. Il l’aimait comme ça, plein de désir & vulgaire. Il aimait se dire qu’il était le seul à le voir comme ça, qu’il serait le seul à le baiser comme un animal.

À ces mots il ne put résister de le claquer, il jouissait intérieurement, c’était si bon de laisser enfin libre cour à ses pulsions. Il reprit les mouvements de va & vient en forçant le plus possible histoire de bien voir sur le visage de son amant toute la souffrance qu’il endurait. C’était le pied intégral, mais aussi exigeant était il, il retourna Gerard & ne prit pas le temps de pratiquer les préliminaires ni même d’enfiler un préservatif qu’il le pénétra violement. Le chanteur arracha un cri de douleur & se mordit les lèvres espérant atténuer un tant soit peu la douleur dans son intimité. Le guitariste était aux anges, le passage était chaud, humide & très étroit, parfait. Ses coups de bassin charnels touchaient pile la prostate de son compagnon qui soupirait de plus en plus fort, il frappa de toutes ses forces Gerard qui gémit puis le regarda sourire aux lèvres. Cette nuit-ci était violente, amoureuse, excitante. Pour rien au monde Frank aurait voulu arrêter, il y prenait trop de plaisir, il prenait trop de plaisir à le voir souffrir & pissé le sang. La fin était proche & il accélérait du mieux qu’il pouvait malgré la fatigue, mais là il fallait qu’il jouisse, qu’il se vide en lui. Le petit brun planta ses ongles dans la chair de Gerard & éjacula en même temps, l’orgasme prit fin quand il se retira enfin de son intimité & qu’il se blottit dans ses bras. Il retrouvait la douceur & la tendresse, il désirait l’embrasser & lui dire combien c’était bon mais dans le fond il était incapable de lui faire comprendre, car ses mots étaient rudes & vulgaires mais ça c’était lui & pour rien au monde il ne changerait.

Il lui tendit le paquet & lorsque Gerard le saisit il s’approcha de ses lèvres & l’embrassa tendrement.