article/interview pete doherty pr (tracks arte)
Pourtant tout semblait bien commencer pour Pete avec un père militaire bien droit dans ses bottes.
Pete Doherty : «Oui j’idéalisais complètement mon père. Jusqu’à 14-15 ans, je ne cherchais que son approbation en fait. Il n’a pas toujours été officier, il a gravi les échelons, il a passé 30 ans dans l ‘armée. C’était un mec marrant. Je sais pas, je veux pas faire de psychologie mais je crois qu’il ne voulait absolument pas que je vive ce qu’il avait vécu en grandissant.»
Né en 79 dans le nord de l'Angleterre, Pete Doherty court depuis sa première dent. Il grandit dans les casernes militaires d'Allemagne, de Chypre, d'Irlande et enfin d'Angleterre, au gré des affectations de son père. L'adolescent encaisse l'éducation à la dure et se réfugie dans la poésie.
Enfermé par cette vie en caserne qui ne lui laisse que peu de liberté, il s’évade avec les Stone Roses et les Smiths, qu’il découvre grâce à un copain de classe qu’il retrouve après les cours derrière le terril de la mine de Nuneaton en Angleterre.
Pete Doherty : «C’était la première fois que j’écoutais ça. J’avais 15 ans et ça a changé ma vie. Après ça je me foutais de l’école, j’allais m’asseoir dans le cimetière, j’écoutais les Smiths et c’est comme ça que j’ai décidé d’être dans un groupe.»
A 17 ans, Pete part vivre chez sa grand-mère à Londres et décroche un boulot de fossoyeur au cimetière de Willesden. Un bon plan qui lui permet d'écouter les Smiths sans déranger ses voisins et d'écrire ses premières chansons. Au même moment, il fait la rencontre de Carl Barat, qui a son propre groupe, Rooster, le coq en français. Ils deviennent copains comme cochons. Dans l'appartement de Pete, ils écrivent leurs premiers morceaux. Les Libertines sont lancés.
Libres d‘esprit, mais sans un rond, ils jouent dès qu’ils peuvent, même dans des maisons de retraite. Puis, du jour au lendemain, le succès arrive. Leur musique rugueuse et bourrée d‘énergie est en adéquation avec l‘air du temps. En 2002, Mick Jones des Clash produit leur premier album, « Up the Bracket » qui annonce le retour en grâce du rock à guitare. C‘est le début d‘une longue série de hauts et de bas : Pete est accro à l‘héroïne et au crack.
Deux ans plus tard, Pete Doherty et Carl Barât sont élus par la bible musicale anglaise, le magazine NME, « artistes les plus cools de l'année» . Les Libertines sont au sommet, mais pour Carl la coupe est pleine. Submergé par ses problèmes de drogue, Pete devient un boulet pour le groupe. A la recherche de cash pour payer sa came, il dévalise un appartement, celui de Carl Barat… son meilleur ami! Il est condamné à 3 mois de prison ferme. Ses acolytes lui imposent alors un ultimatum: il pourra continuer à chanter avec les Libertines, à condition d’abandonner la dope.
Pete part pour le monastère thaïlandais de Thamkrabok, qui a traité plus de 100 000 candidats à la désintoxication en 50 ans. Mais le chanteur s'enfuit avant d'avaler la troisième dose de vomitif. Doherty replonge et c’est la fin des Libertines. Quelques mois plus tard, le divorce est prononcé : Carl fonde les Dirty Pretty Things et Pete les Babyshambles. Et un coup de théâtre n'arrivant jamais seul, Doherty tombe amoureux du top model anglais Kate Moss.
En 2005, les Babyshambles sortent leur premier album « Down in Albion» . Pour Pete, Albion est le nom d'un vaisseau qui lui permettrait d'accoster des terres paradisiaques où les cigarettes pousseraient sur les arbres. «Book of Albion» c'est aussi le titre du recueil de poésie, collage et dessin qu'il réalise depuis l'adolescence.
Toujours là où on ne l'attend pas, Doherty expose en mai 2007 ses œuvres à la galerie londonienne Bankrobber. Ses dessins, réalisés avec son propre sang, sont estimés à 90 000 dollars. 2007 voit aussi la sortie du deuxième album des Babyshambles: «Shotter’s Nation».
Comme avec les Libertines, Doherty alterne sabordage et renaissance avec les Babyshambles. Rien ne semble pouvoir arrêter ses dérapages à répétition et cette manie de franchir la ligne jaune.
http://www.arte.tv/fr/Video/183604,CmC=1927952.htmlinterview entiere mais en vo
voilou j'adore cette emission et j'ai bien aimé l'interview(mais mon avis vs me direz on sen fou
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